Noces au Paradis
J'ai placé cet extrait en exergue du roman que je suis en train d'écrire...
« Elle est étrange cette soif de se confesser, de demander pardon à quelqu’un par l’intermédiaire d’un livre…
Je ne dis pas seulement cela pour m’excuser. Les indiscrétions criardes de certains écrivains dans leurs livres sont peut-être un hommage à la femme qu’ils ont aimée et que souvent sans le vouloir ils ont fait souffrir. Comment mieux demander pardon, comment rendre un plus bel hommage à l’objet de leur amour, comment le faire de manière plus éclatante et plus sincère qu’en écrivant ?...
Peut-être qu’à l’origine de mon livre, il y a le besoin de demander pardon à Ileana. Noces au paradis : il me semble que ce titre en dit assez… J’espérais qu’au moins ce livre racontant notre histoire, s’il tombait un jour sous ses yeux, la persuaderait de revenir…
Je l’attends. Parfois je m’imagine, vieux, seul au milieu de mes livres, penché sur la même table, tel qu’Ileana m’a vu tant de fois, des nuits d’affilée. Et j’imagine alors que quelqu’un frappe à la porte, que je vais ouvrir distraitement et que je la trouve sur le seuil. J’y pense constamment… »
Mircea Eliade, Noces au paradis (L'Imaginaire/Gallimard)
Commentaires
le cliché remplaçant au pied levé Ratatouille et pis l'ourang outang ( serait-ce celui de "doux, dur et dingue "?) vous dévoile en forme, bie qu'un brin poseur...pour le reste la confession c'est une espèce de fessée de l'âme, si en plus vous ajoutez à la noblesse de la contrition, quelques coups de pied du génie courroucé...
Vous avez raison, en embrassant mon gâteau d'anniversaire en compagnie de ma belle équipe de fitway (exit tout cela), je suis un brin poseur et deux brins ridicule... Je la change aussitôt après ce "post". Merci de vos remarques si justes à propos d'Eliade. Votre lecture est toujours aussi sagace et cela devient rare par les blogs qui courent... BRAVO! Au passage, pour votre petit dernier (espezel), résolument littéraire celui-là.
Ça me fait penser à un très beau poème de Miron, écrit aussi dans l'espoir de faire revenir sa douce : La marche à l'amour (http://www.mondalire.com/FATpo7.htm).
Merci Marie-Josée pour cette référence. Faire revenir sa douce?!... Quelle drôle d'idée (en tous cas je ne me sens pas concerné). Peut-être que le héros de mon roman, lui... Je lui poserai la question.
Oui tout ça sûrement parce que certaines douces aiment se faire dures aux mâles...après si votre héros daigne vous répondre, cela voudrait dire que la créature a senti que son créateur avait les idées larges...un auteur dans les grandes largeurs...pfft, c'est n'importe quoi, vite oun cafééé cimbali por favoorreu ( c'est du portuguais en phonèmes do brasil qui est comme tout voyageur sait, muy abrasif...oulà là...)
Et je ne vous apprendrai rien en disant qu'un camembour est une plaisanterie que l'on fait entre la poire et le fromage