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Fading

Retrouver avec une avidité animale l'odeur de l'autre : aisselles, sexe, cou, souffle. Garder un vêtement -qui enferme son odeur-, en cas d'absence. Nous le faisons depuis notre premier amour. C'est chien. Mon chien avait aussi besoin d'un de mes vêtements lorsque je partais en voyage. Il m'aimait.

L'imagination tient une si grande place dans l'amour que quelquefois nous sommes pressés de voir partir l'aimée : elle nous gêne pour penser à elle...

Sa voix au téléphone. La voix, c'est ce que nous avons de moins charnel. C'est presque l'âme.

Le "ping" (un pet de couteau sur du cristal) qui m'annonce un nouveau mail. Et toujours l'espoir de lire son nom sur l'écran.

Cela s'appelle le fading, l'étrange et irrésistible chute, lourde, lente, au sein de la mélancolie amoureuse, cette vénéneuse...

Commentaires

  • "elle nous gêne pour penser à elle"... C'est excellent, ça, Léon ! Bien vu, bien dit !

  • mercHi...

  • de rHien !

  • vas-tu bien, oiseau de nuit? tonaigle royal (le plus beau des oiseaux de jour) , "sans trêve", est magnifique

  • Je crois que c'est un milan noir, il en passe parfois l'été au-dessus de ma maison...
    En tout cas un oiseau bien en éveil...
    Bon, je vais quand même aller dormir. Bonne nuit, amigo !

  • Non ! C'est un aigle royal. Aucun doute. Encore plus rare, dans les Pyrénées.
    Ciao, amiga!

  • alors... Google m'a tromper

  • Oui... Google n'est pas un bon ornithologue : je viens d'aller voir, j'ai retrouvé ta photo, et deux rangées de photos plus bas, toujours sur la page Milan noir, il y avait un superbe Milan royal!.. Rideau (j'irai voir la page Aigle royal plus tard, histoire d'y compter les mouettes...).

  • Waaah, t'es trop fort, Léon !
    Moralité : la Toile brouille les identités des oiseaux comme des hommes.

  • j'ai pas pu résister ... page 1 "aigle royal" : un magnifique pygargue à tête blanche !!! ... (oups)

  • Cher Léon,

    Ne serait-ce pas là une note inspirée de votre roman "Je l'aime encore"?

  • oh! Ileana. Vous avez lu ce livre! Il est si rare. Non, ceci est un fragment de journal extrait d'un cahier au papier trop fragile, frêle comme du cristal, inapte à la plume, riche de 300 pages de papier bible très blanc, très sensible. Je n'y avais écrit que cela. Et rien de plus. Le cahier, de cuir souple et noir, est vierge. J'ai donc retranscrit ce qui l'a noirci à sa naissance. Rien à voir (dans le temps) avec "Je l'aime encore". Cependant, votre remarque me touche, car j'ai rarement des "retours" sur ce texte que je trouve (objectivement) trop peu lu. Merci donc, Ileana.

  • Putain sans blague, quel blog. Nulla die sine linea, un modèle. jp

  • Merci amigo!

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