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Chez le libraire (extrait)



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Dès que j’y suis, je soupire d’aise, gonfle le torse et me frotte mentalement les mains. Je me sens soudain d’humeur militaire : j’inspecte mes troupes. Je m’affaire immédiatement, replace, reconnais, inspecte, range, découvre, interroge, mets enfin au rapport un élu. Je les connais, je les aime, je leur rends souvent visite. À certaines périodes, c’est quotidien. Maladif. La librairie est ma pharmacie. Mon souffre-douleur, mon passe-temps, mon chasse-spleen, mon remède à l’ennui, à la ville, à l’errance urbaine, mon élixir de longue-vue sur moi-même et sur l’écriture, les pannes de sens, la page blanche, le silence oppressant de la table de plaisir (écrire n’est pas travailler)...

(à suivre)

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