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roman en cours

  • Novel in progress

    Roman en cours, extrait (page 78) ©Léon Mazzella 

    "Son sexe, je le trouve beau, beau à regarder lorsqu'... écarte ses jambes parce qu’elle veut que je la pénètre, et que je suis sur le point de le faire et que je retarde ce moment. Parce que j’aime regarder son sexe longuement, avant de l’embrasser, de le happer, de le manger avec mes lèvres. Y entrer enfin, faire disparaître mon sexe dans le sien comme un sous-marin en plongée, un dauphin de fresque de Cnossos, est aussi une affaire de regard porté sur nos corps. J’en aime la vision. L’image d’abandon, de disparition, de plongée justement, au fond de son ventre à elle.

    Voir son sexe a pris une dimension étrange, depuis l’accident. Je le regarde comme l’entrée de L'Origine du monde. Je suis parfois bloqué devant le paysage du sexe de mon amour. J’en ai les jambes coupées. Le regard paralysé. Je suis à proprement parler fasciné. D’abord par sa beauté. Oui, vraiment. Je ne m’étais jamais extasié auparavant devant le sexe d’une femme. Mais les courbes de l'aine d’..., les légers renflements, les molles ondulations figurant des dunes de sable, achèvent ses cuisses –là où le poil pubien apparaît de part et d’autre-, avec la grâce d’un fusain d’Ingres. La forme de son triangle, ce petit grain de beauté placé là, le livre de ses petites lèvres qui me tirent un tout petit bout de langue rose –leur marque-page, que je ne me hâte pas d’embrasser, non, jamais tout de suite, pas déjà me dis-je, préférant continuer de vivre l’emprise de cette délicieuse paralysie, sans la brusquer ; me font défaillir. Tout cela me fait bander de partout, par tous les pores, tous les cheveux, et du sexe jusqu’à la douleur."
     
     
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    Gustave Courbet,
    L'Origine du monde.