Vins de l'été qui vient, suite de notre sélection
Excellent rosé des coteaux du Languedoc : La Bergerie de l'Hortus, des fameux vignobles Orliac (syrah, grenache, mourvèdre par tiers). C'est rond, salivant, fruité, gourmand, vineux, pas d'agrumes cassants, un acidulé bien dosé au contraire, et une jolie longueur chouia citronnée. Robe saumonée, soutenue sans être sombre, nez fruité et franchement friand. Ananas, fraise, framboise en bouche, après un léger poivré à l'attaque. Une beauté à boire à l'apéro, et - même -, une bouteille que l'on reprend pour la finir à table, au moins avec l'entrée. (11€).
Le château Recougne, des vignobles Xavier Milhade, un bordeaux mixed sauvignon/sémillon, est un blanc qui exprime ce côté agrumes (trop courant, désormais, comme pour les rosés), éclatant, mais qui peut gêner, et qu'une acidité cousine - celle de la pomme verte - vient refroidir tendrement, comme par compassion. Mais, nous y cherchons en vain le plaisir simple de boire un blanc humble de Bordeaux. Qui serait gourmand et sans complexe. Certes, une touche de groseille, curieusement, pointe sa pulpe en arrière-bouche. Et convoque quelques huîtres du Bassin (7€)
RS, Rosé Séduction, est une création Plaimont. Et j'adore cette cave gersoise. Voici un rosé (en appellation Saint-Mont), issu de pinenc, de tannat et de cabernet-sauvignon. Robe pâle et élégante, nez vif et parlant : groseille et framboise palabrent, tchatchent, tandis que nous passons déjà à l'étage supérieur de la fusée : bouche ample, avec une vivacité qui insiste, la bougresse, en envoyant ses fruits rouges frais et bavards, tout en appelant les bulots et la mayo à la rescousse. Soit un rosé bien réglé (5€)
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.