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En selle en forêt de Compiègne

Papier paru la semaine dernière dans Le Nouvel Observateur/CinéTéléObs

Un vélo vous attend en gare de Compiègne pour une escapade feuillue. La grande boucle version forestière.

Une plaque à son nom est vissée à une table du Bistrot de Pays La Fontaine Saint-Jean, à Saint-Jean-aux-Bois, avec son nom et son surnom : Aigle IV, « parce qu’en Anglais ça donne Il gueule fort ! », précise-t-il. Luc Bison, Guide Nature à l’Office National des Forêts de Compiègne, est une figure locale. Bon vivant, conteur, il accompagne des groupes à longueur d’année pour leur faire découvrir les nombreuses richesses de cet espace qu’il connaît par cœur. Sorties au brame, aux champignons, reconnaissance végétale, sentiers botaniques, traces d’animaux, survie, contes et légendes, sorties de nuit… Tout est possible. Il suffit de réserver à l’Office du Tourisme.

IMG_7058.JPGSi l’on souhaite seulement découvrir à vélo et seuls cette forêt de 15000ha, de 100 km de circonférence (comme Paris) et de 2000 km de chemins balisés, empruntez la Voie verte (ouverte donc aux rollers, poussettes et autres roulettes), soit une piste cyclable de 50 km, qui fait une boucle et sur laquelle on pédale tranquillou au milieu d’une splendide forêt.

Arrivé en gare de Compiègne, il suffit de passer l’Oise (sauf si l’on décide de se diriger vers « L’armistice »), de traverser le centre ville et de longer l’hippodrome jusqu’au Carrefour Royal, point de départ de la randonnée à vélo. Le matin, il faut compter deux heures pour relier Saint-Jean-aux-Bois via Pierrefonds (12+8km). Puis une heure l’après-midi pour regagner Compiègne (8km). Cela laisse donc du temps pour le farniente.

Le peuplement forestier est riche, qui comprend feuillus et résineux. Les espèces dominantes sont le hêtre, le charme, le chêne, le frêne et le pin sylvestre. La faune n’est pas en reste et la star de la forêt c’est le cerf, qu’il n’est pas rare de rencontrer au détour d’une futaie, traversant un chemin, seul ou en harde selon les saisons, de préférence à l’aube ou au crépuscule.

Les attraits culturels principaux de cette forêt majestueuse sont La Clairière de l’Armistice et le wagon dans lequel elle fut signée en 1918 ; l’Allée des Beaux-Monts, large langue verte de 5 km qui part du Palais impérial (Second empire) de Compiègne ; et le château de Pierrefonds, construit par Viollet-le-Duc pour Napoléon III.

En vélo en pleine forêt, prenez les chemins de traverse, car d’autres curiosités valent le « hors-piste » : la maison forestière de Saint-Corneille, signée Viollet-le-Duc, sa petite chapelle et son fameux Fau de Verzy, un hêtre tortillard –espèce rarissime. Le Pavillon Eugénie, devenu l’une des 30 maisons forestières de ce massif troué de quelques étangs, comme ceux de St-Pierre, autour desquels les « carpistes » (pêcheurs de carpes) campent, et ceux de Ste-Périne. L’abbaye du XIII ème siècle de St-Jean-aux-Bois et le Vieux chêne (800 ans). L’église du village du Vieux-Moulin.

A l’aller, les carrefours balisés de fameux poteaux blancs indicateurs de chemins, sont ceux de l’Epinette, de Montmorency, du Saut du Cerf, des Sept Morts, et celui du Cerf. Au retour, ce sont ceux de la Bécasse, du Grand Ecuyer, d’Adonis, du Grand Marais, du Puits du Roi, du Val, du Moulin, de la Petite Patte d’Oie et enfin le Carrefour Royal. Détail d’importance : la pastille rouge sur chaque poteau indiquant la direction de Compiègne, il devient impossible de s’égarer.

L.M. (texte et photo).

 


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