Rapprochements
Un homme sans femme, c’est un pistolet sans chien : c’est la femme qui fait partir l’homme. Ferdinand Buisson, cité par Julien Gracq dans Lettrines (José Corti).
À rapprocher de la fin du poème La femme intérieure, de Georges Henein, dans La force de saluer (La Différence) :
friable
comme une poignée de mains
entre deux êtres sans avenir
dure
comme le commencement du monde
visage secret
visible une fois par vie
en appuyant sur la gachette
Lu un petit bijou, L’occupation des sols, de Jean Echenoz (Minuit), ou la force du sentiment par petites touches qui ne donnent pas l’air d’y toucher. Mais qui bouleversent.
A rapprocher de Ce que c’est que l’amour, extraits des Microfictions de Régis Jauffret (folio) : de l’acide cru sur la vie de couple, ses sournoiseries perverses; le monde du sentiment amoureux comme il se délite. Décapant. À côté de cette prose coupante, l’humour noir, c'est de l’eau de Cologne.
À rapprocher de cette phrase de Flaubert, dans Madame Bovary : Il ne distinguait pas (…) la dissemblance des sentiments sous la parité des expressions. Et cinquante pages plus loin : D’ailleurs, la parole est un laminoir qui allonge toujours les sentiments.
Ci-dessous, la tombe de Roland Barthes à Urt (64), sans rapprochement.
Commentaires
Etonnant: j'ai fait la même photo(il y a un bon bout de temps tout de même..)
Votre blog est superbe, Nadège! Je suis heureux de l'avoir découvert par votre "post" sur celui-ci. Vivement Vic (sans El Fundi, blessé), la proxima semana!
que de souvenirs pardon de squatter avec ma maquereau-fiction http://annaorlova.blog.lemonde.fr/leo-nemo-leternite-roman-version-facebook-de-la-page-3601-a-la-page-3617/
eh oui LEO NEMO écrit son opus sur Fb