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Oblatif, oblada, life goes on...

Doit-on opposer le fameux Carpe diem d'Horace (et sa suite chrétienne : e memento mori) : cueille le jour et souviens-toi que tu es mortel, à la pensée de Spinoza : L'homme libre ne pense pas à la mort, sa sagesse n'est pas méditation de la mort, mais méditation de la vie. Qu'il faille constamment chercher l'ataraxie, la paix de l'âme, en considérant  que cette quête est recevable uniquement dans la vie, me semble certain (à condition de ne pas croire en un au-delà). Et qu'il faille avoir le souci (socratique) des autres, jusqu'au presqu'oubli de soi, aussi. Sénèque : Vis pour autrui, si tu veux vivre pour toi. L'Evangile -que je ne fréquente guère- dit pourtant, en substance, que la bonté suppose le désintéressement total. Elle doit être en quelque sorte spontanée et irréfléchie, sans le moindre calcul, sans la moindre complaisance en soi-même. Pure théorie, c'est vrai... Selon le philosophe Pierre Hadot, seul Marc-Aurèle a atteint ce sommet. Relisons Marc-Aurèle...

Commentaires

  • Aujourd'hui, un patient m'a dit: "Vous êtes ma fenêtre sur le Monde".
    J'ai été bouleversée par cette phrase que je trouve si belle et si chargée de sens et de symboles.
    Cette fois, je ne lui ai pas offert de mots mais un sourire et un regard emplis d'émotion et de compréhension.
    Oui je le crois, vivre pour autrui -ou tout du moins, donner à autrui- permet de vivre pour soi.

  • oui, vivre pour autrui permet de moins cochonner son existence en avare de soi, comme ça, toujours à patouiller dans les soues de sa petite personne. l'enfer c'est bien les autres...quand ils ne sont pas ou plus là...

  • Se retrouver "fenêtre sur le monde" est un énorme compliment, Angélique. Et je comprends le choix, instinctif, du regard au lieu de la parole.
    Il est des moments, précieux, où les mots sont une insulte faite au silence, et qu'un sourire habille plus sûrement que ne le fera jamais un discours.
    Cela s'appelle, je crois, l'échange. Ou le don.

    Oui, Benoît, c'est aussi le sempiternel (mais les lieux communs ont du bon): je peux aimer si je "m"'aime, ou : je t'aime pour ce que tu es, pas pour ce que j'aime en toi (qui bizarrement me ressemble)...

    L'enfer, c'est (un peu) le Je, aussi, non?

  • Oulàlà, fort bien très cher...L'enfer du je..ce sourire ou ce silence, c'est aussi une manifestation de grâce non...

  • C'est étrange, Benoît, j'ai failli employer le mot grâce, pour répondre au témoignage d'Angélique...
    L'enfer du je, j'en conviens, c'était fastoche... et très peu sartrien, pour le coup (de poker)

  • Le mot grâce c'est Michon qui l'a réhabilité à mes yeux profanes...Flagrant comme la grâce écrit il je ne sais plus où...

  • Oui, Léon, tu as raison(je ne dirai pas trop souvent), c'est un énorme compliment.Et le sourire résume souvent bien la pensée.

    Oui, oui, oui, la vie avec Autrui et pour Autrui!
    Aimons l'autre pour ce qu'il a et ce qu'il est au plus profond de lui.

    Pas de "Je" sans "Ils", "Tu", "Nous", ... et pas de "Nous", ...sans "Je"...

    Alors formons un gigantesque "Nous" plein de "Je"!

    Belle soirée à "nous" tous!

  • "Et c'est ainsi que Michon est grand!", aurait dit Vialatte, Benoît...
    Belle formule, Angélique : Un gigantesque "Nous" plein de "Je"...

  • oui c'est en quelque sorte "Angélique marquise des on-je"

  • Oulà... TopForme! le Benoît, sta serra...

  • Rire...Alors là, vraiment, bravo Benoît!

  • oh merci Angélique...et donc un gigantesque " nous" plein de jeu...que la soirée vous soit douce...à toi aussi cher Léon...

  • DOUCE soirée à vous deux et à vous toutes et tous! (Pssst!.. Si je puis me permettre : Angélique, Marquise des enjeux...) Wouaff. Bon, d'accord, d'accord, je recommencerai plus...

  • c'est l'orthographe corréqueu si l'on prens en compte certain "accent tannique"...

  • Façon De Guise dans "Cyrano" :
    "Mais ils n'ont rien mangé depuis des jours!"...
    -"Eh bien ils combattront à jeun!"
    Il a dit Agen!.. Il est des nôôôôtres!.."

  • Merci à vous deux pour cette délicieuse farandole de mots et de /je/ et douce soirée à vous aussi.

    Léon (pssst), que je ne t'y reprenne plus!

    Angélique, marquise des "je" et des enjeux pour vous servir damoiseaux

  • Agenais qu'a jeunerais plus...

  • Wouaff! C'est toi, Benoît, ce Bruno d'Agen et pas du Jura?..

    OK Angélique...

    Je n'imaginais pas, en écrivant cette note, en fin d'après-midi, qu'Horace, Sénèque et Spinoza nous entraîneraient là.
    Vivre la philo! Et rire la Sophia!

  • crénom me voilà démasqué...je me retire donc en galopant vers mes appartements, retournant à mes limonades assorti de mon panach' bien blanc...Epictète à tantôt

  • Ils sont fous sur ce blog...mais leur folie est douce et rieuse...

    Vraiment bravo à vous deux pour votre vivacité d'esprit!

    Un petit lapin aux bruno ce soir, ça vous tente?

  • Nous accourrons, bel enfant!
    Ohé! Benoît ! Nous sommes attendus là, oui, tantôt! Non, sur le champ! Porte de Nesle! Laisse donc ton espade, une pique suffira pour fourcher le rongeur par Dame Angélique promis! Paraît qu'il sera au bruno... Ce doit être une recette occitane. Mmmm, tu me renifles ce fumet?..

  • Vache d'existence...au petit matin, certaine limousine m'a soudain débarqué de son box, en fait un immense parc auto ( un parc sauvage lisez donc Roubaud. Le pari Roubaud est en soi déjà un classique pavé d'épaves oulipiennes, une course de race. Assez fait le Jacques revenons à notre lapin matutinal) cependant que je lui avais donné rencard à l'angle des rues Poulet et Myrrha, très excatement à la première table formica ( jeune la table) ( toujours très californication le formica )a droite tout de suite quand tu entres, au bar des deux entrées ( Melville (ou Giovanni) eût tourné dans ce cloaque vintage un de ces polars d'Harpo tout plein d' harpies soutenues au vents de tout l'univers par un curieux deuxième souffle, mais revenons en au lapin et à cette peine qui me reste sur le râble...aussi à force de faire le Raboliot auprès de la garenne...)un croissant au beurre jurant déjà un peu dans cette enclave africaine montmartroise ( plus pour longtemps on le redoute devant les anciens grands magasins Dufayel...), mais une fois là-dedans, face à tel calabrais aux yeux de braise de kabylle téléphonique et atrabilaire( oh surtout qu'on ne me blâme pas pour telle matinée si blême...s'il te plait...) lui-même cerné par le portrait fatigué du pape et à gauche d'une maladroite réplique du cheval cabré Ferrari, là tu peux me croire, j'ai senti l'emprise de la honte sur mes joues...tu sais quoi, l'air du braconnier qui va finir pêcheur...j'aurais alors pu la maudire, elle me le rend bien, mais non, une brassé humaniste suffit à rassembler mes torts, malgré mon humeur humide, une pincée de Spinoza ( on s'était quelque peu éloigné du sujet...)me remit aussi sec dans le sens de la vie " ne pas juger, ne pas rire: comprendre", et certaine limousine pensant m'acculer au brame du cerf d'aller se gratter, comme au fond il n'est rien de plus délicieusement urticant que L'Ethique...

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