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Trois fois je me demande si...

(variétés, suite)

Mardi. Muriel et Pascale toujours aussi belles. Surtout devant une assiette d’antipasti del nonno. À côté d’elles, les brunes qui passent devant la terrasse paraissent fades. Ce sont mes sœurs, pourquoi ? La voiture sent le renfermé après quatre mois de jachère. Putain de garde à vue (penser à créer ce Prix littéraire que je nommerai Le GAVé. Il récompensera le plus beau récit de Garde A Vue. Avis…). Bosser avec Gérard et les filles me fait aimer le travail autant que la plage. Gérard conduit trop. Ses aller-retour hebdomadaires à Izotges, Gers, le crèvent. Nous n’irons pas au bal, ce soir. En revanche, l’œil malicieux de Sophie invite à décompresser autour de deux Perrier-tranche. Notre amitié cristallise comme un pot de miel au fond d’un placard de résidence secondaire. Elle a un dîner. Sur son visage, je lis une sérénité qui me fait plaisir. J’aime Saint-Germain-des-Près en cette saison, encore basse. Rien ne presse. Personne ne m’attend, excepté le chat de ma fille, à l’appétit vagabond. Havanes, librairie. Enfin échoué, je dépose ma carcasse, sac de marin, savoure mon être-au-monde en regardant le ciel noir que je sais étoilé. Le quotidien oblige à négliger notre conscience du pur bonheur d’exister. Léonard Cohen, un thé vert, mon chien (ce blog). « Et si la littérature était un animal qu’on traîne à ses côtés, nuit et jour, un animal familier et exigeant, qui ne vous laisse jamais en paix, qu’il faut aimer, nourrir, sortir ? » (Roger Grenier). Pour un peu, je me sentirais à la campagne. Manquent les parfums de la nuit : menthe glacée, ronce, terre tiède.  

Commentaires

  • juste une question dans cet fin d'après midi ménopausée, des fois je me demande si vous ne devriez pas écrire ces choses qui noircissent vos moleskine..

  • en réponse à "des fois, deux fois, trois fois...",j'ai envie de vous chantonner ces paroles ("les envies", Tété)

    En descendant de bon matin
    De chez le boulanger chercher mon pain
    Je tombe sur Mia, une amie qui me dit:
    "Tu as l'air en paix avec toi-même aujourd'hui"
    Puis elle me parle de yoga, de Tai-Shi,
    Alors là, je lui dis:
    "NON, NON, NON, tu n'y es pas baby,
    C'est juste que je me laisse pousser les envies"

    Je me les suis coupées pendant longtemps,
    Consciencieusement,
    Moi, je trouvais que ça m'allait pas
    Mais eux disaient que ça
    fait plus propre sur toi, t'sais,
    Ma vie est plus drôle qu'avant maintenant,
    Et bien plus jolie aussi
    Oui bien plus drôle qu'avant maintenant
    Et bien plus jolie depuis que je me laisse pousser les envies

    .../...

  • En bref, une belle et longue journée.

  • Se laisser pousser des envies... Voilà un joli concept. Une jolie chanson, aussi, Angélique.

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