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Dolce

Bayonne, bleue ce matin comme l'aile d'un geai. Strié de traces d'avions, le ciel est doux à caresser. White, le chat, dont la fourrure noir (jais) luit, ronronne près de moi. Café brûlant dans le jardin. Un rouge-gorge tente d'éjecter un merle de sa querencia. "Sud-Ouest" n'est pas dans la boîte aux lettres et cela ne me manque pas. Les parfums capiteux de la Nive proche enivrent l'atmosphère. Les arbres sont nus et ma mémoire pleine, dans cette maison des souvenirs de quarante ans. Aucune glace n'a pourtant de tain, et la patine ne s'est pas encore faite à l'angle des meubles et des murs. Quarante ans, ce n'est rien. C'est la fuite qui est lourde. Et l'absence qui prend parfois le poids d'un supplice. Aucune ne s'évalue en chiffres. Pas même en matière : plume, plomb... Elles sont. Là. Cohabitent. Portent un sourire beau et désarmant, qui rend la mort acceptable. La disparition soyeuse. J'appelle cela la classe, ce matin.

Commentaires

  • ah Baiona !

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