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  • Hölderlin : "C'est poétiquement que l'homme doit habiter le monde"

    Il en va de l'essentiel Charles Juliet (cité ci-dessous avec deux extraits de ses Affûts parus chez P.O.L. en 1979), comme de Jacques Dupin, de Francis Ponge, de Philippe Jaccottet évoqué récemment ici même, de Pierre Reverdy, de Saint-John Perse, de Marceline Desbordes-Valmore, d'André Frénaud et de tous les autres passeurs de lumières et de frissons. Le mot de Hölderlin placé en titre est un étendard, une douce injonction faite à chacun. Chaque jour lire quelques poèmes de hasard et de bonne fortune nourrit plus sûrement que mes linguine alle vongole que je suis en train de concocter (quoique)... Enfin, les deux se fiancent agréablement, et si vous augmentez le sentiment avec le son, soit avec de la musique baroque (au hasard, encore), vous êtes armés pour combattre les mesquineries du quotidien, l'humeur rogue des gens dans la rue, et vous riez de cette neige qui tombe ce matin, car elle vous refile une envie forte de feu de cheminée après une marche sauvage, les pieds enfoncés profondément, les poumons glacés par un air vivifiant, et des oiseaux migrateurs plein les yeux et l'horizon... L.M.

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  • Le fascisme végan

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    L’hebdomadaire Marianne résume bien le phénomène Végan : « Autant la cause végétarienne, qui prône une éthique alimentaire, est non seulement respectable, mais utile à la prise de conscience que le monde développé consomme trop de viande, autant la doctrine végane est un intégrisme qui remplace le dialogue par l’anathème. Comme tout monothéisme révélé, le véganisme ne reconnaît que la conversion ou l’exclusion. D’où le refus du débat. Quelle que soit la pertinence des arguments écologiques, sanitaires, moraux et sociaux, pour un arrêt total et définitif de la consommation de protéines carnées, nul n’est en droit de réécrire l’histoire de l’humanité. Jusqu’à nouvel ordre, l’être humain est omnivore. Aussi sûr qu’il est un mammifère vertébré. (...) Et, pour légitime que soit le droit de repenser cette réalité et de renoncer à toute chair animale, on ne peut interdire à un humain de manger de la viande ou du poisson. Encore moins de le condamner ou le damner pour cela. (...) La dérive fascisante qui caractérise, hélas, une partie de la mouvance végane, discrédite toute démarche prenant une tournure idéologique en faveur du végétalisme intégral. »

    Photo du train de côtes de boeuf : © Eurodis/Rungis.