PV,1.
... 'tain, pile un an déjà que Pierre Veilletet s'est fait la malle. Ca va trop vite. Lisez-le, relisons-le. Cela fait toujours un bien fou. Reprendre au hasard Querencia et picorer, lire un chapitre du Vin, leçon de choses, ouvrir Mari-Barbola et éprouver la sensation proustienne de se faire embarquer par la phrase plus sûrement que par une vague... Ce matin, je saisis La Pension des nonnes, car j'évoquais Gênes hier soir. En duo avec La forme d'une ville - le Nantes de Julien Gracq, car j'en fis en 1985 l'un de mes premiers papiers littéraires importants publié dans "Sud-Ouest Dimanche" - que P.V. pilotait alors (qu'à la suite de ce papier, reproduit ci-dessous, j'entamai une relation épistolaire avec J.G. qui ne cessa qu'à sa mort en 2007), que je me trouvais récemment dans cette cité et que l'un et l'autre auteurs ont su parler des villes (Bordeaux, Séville, Rome...) comme personne. Il s'agit de lire comme on compose un repas, comme on examine la carte d'un restaurant, en établissant avec sens et précision la forme d'une fête à venir immédiatement, et lire PV et JG en alternance (pas en entrée puis en plat : ¡a tapear!) est une fête. A table!