558 romans, dont 347 Français, c’est le thermostat de l’avalanche annoncée en librairie. Pour une « rentrée », ça ressemble davantage à une sortie, façon buse (le tuyau) de bord de mer.
On parle de « poids lourds » de la littérature comme des « éléphants » au PS, en citant, pêle-mêle : Vautrin, Queffelec, Combescot, Auster, Chessex, Rouaud, Decoin, Coe, Labro, Sollers, Rambaud, Djian, Makine, Fernandez, Dugain…
Et j'ai la vision de rouleaux compresseurs jaunes craignant pour le maintien de leur position enviée, sur les sentiers de la gloire*, comme le cerf devant son harpail au moment du renouvellement du bail : le brame.
Cela donne envie d’aller voir les « chevau-légers », pas encore « camionnisés », mais pas à la remorque non plus : Adam, Viel, Delaume, J. Rolin, Millet, Ph. Besson, Lindon, de Prada, Pancrazi, Rohe, Du Boucheron…
Vite parcourus :
Le nouveau Audeguy, « Nous autres », très Kenyan, déroute par sa densité et son tissage. À lire, puis reprendre « La Théorie des nuages ».
Le Bolaño, « Le Secret du mal », est le résultat d’un coup de balayette avec la pelle dans l'autre main sur ses inédits, articles et autres trucs inachevés. Reprendre « Les Détectives sauvages ».
Le nouveau Sepulveda me semble en appeler aux vieux trucs qui ont fait le succès du « Vieux qui lisait des romans d'amour » (le chasseur de jaguars, etc) mais j'espère me tromper. Quoique, c'est si bon... Lire celui-ci et reprendre le classique.
Le Rolin à propos des chiens errants du monde entier (métaphore de l'écrivain?) est hiératique et sculptural : « Un chien mort après lui ». Se jeter dessus.
Le nouveau Adam semble reprendre ses déjà vieux démons, qui font le troublant de ses précédents romans. Là, il campe son histoire à St-Malo. Reprendre « Falaises ». Mais lire « Des Vents contraires ».
Le nouveau Viel, « Paris-Brest », attire. Comme les précédents. À cause de la langue, de la désinvolture, du « ton » Minuit. À lire. Et reprendre « Insoupçonnable », qui reparaît.
Aller renifler le nouveau Goux : « Les Hautes falaises » pour découvrir un auteur exigeant, le Djian, « Impardonnables » car il se passe au Pays basque, et le Rouaud, « La Femme promise » pour retrouver sa musique.
L’inclassable de Dantzig, « Encyclopédie capricieuse du tout et du rien », m'est tombé des mains. Tandis que son « Dictionnaire égoïste de la littérature française » m’avait enchanté. Le reprendre.
Attendre un petit inédit annoncé, de Claude Simon, « Archipel, et Nord).
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* "L'ambition est le fumier de la gloire". L'Arétin.