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Le peintre au couteau

en lisant le beau roman de ollivier pourriol, "le peintre au couteau" (le livre de poche), je me dis : jamais livre aussi mince n'aura contenu autant de citations en exergue de chacun de ses très courts chapitres.

certaines sont claquantes :


"son oeil, à l'horizon de lumière gorgé" (stéphane mallarmé)

"...se lier, c'est passer la corde autour d'une lame" (edmond jabès)

"par gros temps en mer je pense toujours à ce peintre dont je ne sais plus le nom, qui se faisait attacher au mât de misaine pendant la tempête pour voir et garder la vision de tous ces déchaînements d'écume" (nicolas de staël à rené char)

lui-même (pourriol) a des moments touchants : "quel marchand de couleurs osera vendre un jour un tube de "Bleu des yeux de ma femme qui me trahit"? " . entre autres exemples.

le peintre (c'est l'un des personnages), est gravement malade.

il est entre les mains d'un chirurgien (le couteau, le narrateur), qui découvre la peinture.

le peintre se confie : sa femme tant aimée a disparu. lui même n'en a plus pour longtemps.

ollivier pourriol a visiblement une connaissance suraiguë de la peinture et des peintres, ses amis, son univers.

son texte est magnifique. il m'évoque (je n'en suis qu'au début), le livre de tracy chevalier, "la jeune fille à la perle" (folio).

(à suivre...)

illustrations : trois peintures emblématiques de nicolas de staël 

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