Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Salutaires reprises

ce printemps, une vague magnifique, en (format de) poche, propose quelques petits bijoux :

- le livre de poche d'abord :

 

 

 

 

 

 

 

le troublant "un secret", de philippe grimbert, qui invente un frère et découvre le mensonge historique...

"la consolation des voyages", de jean-luc coatalem -notre travel-writer le plus talentueux-, ou la bourlingue littéraire aux quatre bouts du monde.

le grave, (trop?) grave "les âmes grises" de philippe claudel, si juste et si puissant dans ses portraits.

et l'autobiographie épaisse de gabo (gabriel garcia marquez) : "vivre pour la raconter", foisonnante et truculente, bourrée d'anecdotes en marge de son oeuvre, qui nous fait oublier ses affligeantes et faiblardes "mémoires de mes putains tristes"

- folio :

du critique d'art daniel arasse, disparu il y a peu, un coffret rassemble le célèbre "on n'y voit rien", et "histories de peintures" : l'art de regarder les peintures universelles avec la jubilation du gai savoir. lumineux.

au rayon succès posthumes mérités, "suite française" d'irène némirovsky, ou la peinture intraitable des petites lâchetés d'un france dans la débâcle...

d'alain jaubert, "val paradis" ou le roman d'un port mythique (comme l'écrirait olivier frébourg) : valparaiso. rouille, bordels, crasse, marins échoués... un univers envoûtant à la cendrars.

de jacqueline delange enfin, "arts et peuples de l'afrique noire" (introduction à une analyse des créations plastiques), avec une préface que michel leiris donna en 1967. ethno-lumineux.

- pocket :

"en douce" de karine reysset, ou la fuite d'une jeune femme avec son bébé sous le bras. par besoin de respirer. un air du gavalda de "je l'aimais"...

- 10/18 :

de la célèbre lucia etxebarria (elle fait un carton avec son nouvel opus), la reprise de "aime-moi, por favor!" : quinze tableaux d'une justesse incroyable sur l'état amoureux, côté femme, dans l'espagne contemporaine. drôle et émouvant à la fois.

c'est sans doute l'un des plus graves romans de big jim (harrison) : "de marquette à veracruz" renoue avec les mythiques "dalva", "la femme aux lucioles", "la route du retour"... une épaisseur et une amplitude de grand vin : jim se bonifie à l'identique. vieillis, jim! vieillis, c'est si bon ! (il publie simultanément des nouvelles chez bourgois : "l'été où il faillit mourir", dans la veine des "légendes d'automne"; c'est dire...).

- points :

ça y est ! ça y est ! (lemondelemonde) : points/seuil s'est lancé dans la poésie : un choix énorme de l'oeuvre de senghor, un précieux aimé césaire (avec "cadastre" et "moi, laminaire"), et une très précieuse anthologie du haïku, ouvrent le bal sous une couv. élégante. à suivre de près.

- double (minuit)

"les géorgiques", l'un des grands romans de claude simon (lequel fait son entrée dans la pléiade) en format de poche, c'est un cadeau merveilleux, une somptueuse pâtisserie (la même collection propose déjà "l'herbe", "la route des flandres" et "l'acacia". attendons "le tramway", son dernier et peut-être son plus subtil ouvrage)...

Les commentaires sont fermés.