Ombra mai fu, le prélude
Frondi tenere e belle
del mio platano amato,
per voi risplenda il fato.
Tuoni, lampi, e procelle
non v’oltraggino mai la cara pace,
né giunga a profanarvi
austro rapace.
Douces et charmantes branches
de mon cher platane,
le destin vous sourit!
Que le tonnerre, l’éclair et la tempête
ne troublent jamais votre précieuse paix,
et le rapace vent du sud
ne vienne pas non plus vous violenter!
Haendel, Serse. ©Gérard Lesne
Et, bis :
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=Qyg0Ttx16uk&NR=1
Cette sublime interprétation de Ombra mai fu, par ©Paula Rasmussen.
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Commentaires
J'ai écouté. J'ai lu. J'ai cherché dans ma mémoire cette sensation, cette plénitude. Oui, sous la voûte du feuillage d'un très grand et très vieil arbre, tout chargé d'oiseaux et d'insectes bourdonnant. Et dans les mouvements des feuilles ces échancrures de ciel bleu. Et le sol où se poser, se reposer, à la renverse. Et le corps qui grimpe, sève et bois à la rencontre de cette profondeur d'ombre. Comme aspirée, comme délestée du poids des pensées. S'échanger contre la paix de l'arbre, sa longue patience qui a traversé les saisons, les nuits, les migrations d'oiseaux, les gels sertissant les bourgeons effrontés.
Tout ça et la pureté de cette voix pour se savoir heureux.
Merci, Léon.
Et me viennent les images de peintures pastorales célèbres de Bruegel (la Moisson), de Millet (la Sieste) et Van Gogh (inspiré par Millet). Ressentir une telle plénitude, à l'ombre d'un arbre, est un moment en apparence banal et cependant précieux.
Oui, Léon, les plantes, les arbres, les animaux et toute la nature semblent parfois nacelle vers l'allègement des pensées...