Chez le libraire, six
Et je tombe sur cette parole de Salomon, placée en exergue du second chapitre du « Salon du Wurtemberg », de Pascal Quignard : « Il y a quatre choses que je ne sais pas : le chemin de l’aigle dans le ciel , le sentier du serpent sur le rocher, le chemin du navire en haute mer, le sentier du nom d’un homme dans le cœur d’une femme ».
Je m’assois. Comme je me trouve dans une maison que mes amis J.P. et G. m’ont prêtée, sur l’île de Ré, je sors, enfourche un vélo et file à la librairie du port (l’homme est un vrai amoureux des livres, un délice, et il m’est toujours agréable de discuter avec lui), l’espoir chevillé aux pédales et aux poignets, qu’il aura ce livre en Folio dans ses flancs. C’est plus fort que moi : il me faut l’acquérir immédiatement, thésauriser (ah! le thésor des pirates!), l'ajouter au trésor que constitue ma bibliothèque (c’est elle qui m’a toujours empêché d’acheter une maison –mais j’habite en elle, et je finirai peut-être enseveli sous eux).