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    Il en va des traducteurs comme des chefs cuisiniers. Je prends mon tartare ici et mon axoa là, mes desserts chez Untel et mon gibier uniquement chez Elle. Sans parler de mes étrangers (Italien, Thaï, Libanais, Chinois, Espagnol) préférés.

    Aussi, je déguste le Quichotte chez Schulman, comme mon Montaigne chez Pinganaud (*) : exclusivement!

    J’aime que Bélamich me serve mon Lorca et j’apprécie particulièrement le Lawrence des Guillaume.

    Quant à la maison Jaccottet, j’y choisis le grand menu ! Hölderlin, Rilke et Ungaretti pour finir.

    Je prends toujours mon Kafka chez Vialatte et je me délecte donc désormais du Zarathoustra de Renouard.

    Et vous ?..

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    (*) Il s’agit d’une modernisation si révolutionnaire d’un texte en ancien Français, qu’on a envie de parler de traduction. Il me semble en effet impossible pour un étudiant (par exemple) d’entrer avec plaisir, parce que avec aisance dans les Essais, dans une toute autre "traduction" que celle que nous offre les éditions Arléa.

    Et s'agissant de cet immense, indépassable texte fondateur, il ne s'agit pas de se tromper, voire de se dire, une fois le livre refermé prématurément : c'est mal préparé, ça n'a pas de goût. On en fait tout un plat et finalement, c'est de la daube! Ou bien : la cuisson est excessive, ou encore : c'est chantourné, on dirait un ersatz d'ex-nouvelle cuisine reloaded par les petits cons prétentieux du Fooding®... Et toque! (au passage...).