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Great Fitz

Bien que je préfère, et de loin, Tender is the night (Tendre est la nuit), je m'interroge sur le bien fondé d'une nouvelle traduction de The Great Gatsby (Gatsby le magnifique), devenu d'ailleurs Gatsby tout court dans cette nouvelle version donnée à POL par Julie Wolkenstein. Celle de Jacques Tournier (il retraduisit l'essentiel de F.Scott Fitzgerald dans les années 1985 pour Belfond, avec notamment le délicieux Love Boat et autres nouvelles...), m'apparut salutaire à l'époque et taillée pour la route (il m'était impossible de lire Gatsby dans la précédente traduction, de même que je n'ai encore jamais réussi à finir Le vieil homme et la mer en français à cause de la plus horrible, indigne, déplorable, nulle, des traductions du monde, signée Jean Dutourd! Mais il y aurait beaucoup à écrire sur les traductions... Une autre fois). Je n'ai fait que feuilleter le Gatsby nouveau, je ne peux pas en dire grand chose, n'ayant pas eu l'audace d'attraper une autre traduction du livre chez le libraire et de me livrer à un test comparatif... Mais, en tant qu'ex-éditeur, je me demande s'il ne s'agit pas tout bonnement d'une vieille ficelle opportuniste : On m'annonce un film à gros budget, remake du Great Gatsby magnifiquement interprété par Robert Redford en 1974, avec, cette fois, Leonardo DiCaprio dans le rôle titre. A la sortie du film, il suffira d'ajouter une jaquette au livre traduit par Wolkenstein, avec l'affiche du film en photo -oui, plein cadre et tu me mets le titre en défonce, coco... Sauf que Fitz étant tombé dans le domaine public, la traduction de Tournier pourra subir le même maquillage. Mais bon, ces détails marchands n'ont aucun intérêt.

Commentaires

  • Réécrire Gatsby, la riche idée... Comme de réécrire Twain. Ou Tintin. c'est la mode en ce moment. Faut du correct. Begbeider a défoncé la jeune traductrice. D'ailleurs, ce n'est plus The Great Gatsby mais Gatsby. Ca se gâte. Perso, je reste sur la vieille version.

  • Retraduire Hemingway plutôt que de retraduire sa bio ?

  • =>Bien vu Claude : je ne voulais pas évoquer la pitoyable affaire ppda, car j'aime trop Papa Hem', je connais suffisamment son oeuvre et j'ai même été l'éditeur d'une de ses biographies! Ce plagiaire minable, je ne veux pas le voir figurer sur mon blog, il est trop méprisable et, pire : il ne me fait même pas pitié. C'est dire...
    =>Comme fou : j'ignore tout de l'affaire Twain. Je me renseignerai.

  • Twain est de son époque. Alors, forcément, à son époque, on écrivait "nègre" pour dire "noir". Le musique négre...etc... Il a été traduit une nouvelle fois, pour remplacer "nègre" par "homme de couleur". La belle affaire... Bientôt, on va mettre un string à la Maja nue de Goya pour faire correct et habillé...

  • OK (pour Twain). Rappel : on ne dit plus coiffeur, mais expert en capilliculture, ni pion, mais conseiller d'orientation, ni encore balayeur, mais technicien de surface. On dirait du Barthes, ce jésuitisme linguistique !..
    A propos de Fitz, Wolkenstein s'est largement expliquée dans "Le Monde des Livres" daté d'aujourd'hui 14 janvier.

  • C'est pas ma came, mais Beigbeder dans le Figaro magazine aussi... je sais, je sais, mais je suis tombé dessus chez mon expert en capilliculture

  • Ah... Le FigMag n'a jamais été ma came. Même chez le coiffeur, je choisis un bon vieux Match, ou un Gala bien glaglamou plutôt que "ça". Donc, Beig aurait flingué cette nouvelle traduction. Il aura lu les trois disponibles avant, alors...
    L'avantage de la première (que l'on doit à Victor Liona, et qui date de 1946), c'est qu'elle est précédée de trois préfaces signées Antoine Blondin, Bernard Frank et Jean-François Revel. Excusez du peu!
    En relecture ultra rapide, je préfère la seconde, signée Jacques Tournier donc. Je ne pense pas aller jusqu'à me cogner la troisième (par manque d'enthousiasme).

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