Peau de laine
« Au fond des retombées
de pollen, de poussière
odorante, marcher,
tout l'homme persévère
dans ce très vieil effort.
Ni relâche ni terme,
à l'endroit où la mort
sur l'homme se referme. »
Jean-Noël Chrisment, Pollen, Gallimard.
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« Au fond des retombées
de pollen, de poussière
odorante, marcher,
tout l'homme persévère
dans ce très vieil effort.
Ni relâche ni terme,
à l'endroit où la mort
sur l'homme se referme. »
Jean-Noël Chrisment, Pollen, Gallimard.
Commentaires
C'est beau, c'est sonore( j'y reviens à chaque fois à cette idée de l'image qui sortirait du son, c'est ma marotte à moi), et ça fait comme une balade mate où les mathématiques de la poésie ne se voient pas du tout. ça affleure sur la peau, c'est une allégorie pour vieil allergologue. Du cousu mains sans aucune couture visible. Tout un destin de l'humanité en poussières. ash to ash. dust to dust. Merci môssieur pour la découverte. benoit.
Oui, ash to ash and dust to dust. J'aime beaucoup ta perception sonore de l'image. J'ai constamment en tête cette image de José Bergamin lorsque j'assiste à une corrida : "La solitude sonore du toreo" et puis il y a cette phrase magnifique de Rafael Alberti sur la musique tue (la musica callada") : "Lointaine solitude sonore / Source sans fin d'insomnie d'où jaillit / Du toreo la musique tue". Comme tu le soulignes si bien : c'est "du cousu main sans aucune couture visible". Merci de ta lecture, cher Benoît.