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Le bureau de Lorca

images (2).jpegIl serait commode de dire qu'il s'agit d'un roman à tiroirs. La grande maison, second roman traduit de Nicole Krauss (folio) est pourtant une prodigieuse construction qui présente, entrelace, mêle, démêle quatre histoires gravitant autour d'un bureau ayant appartenu à Federico Garcia Lorca et qui possèderait une âme capable de lier quatre destins éparpillés : à Londres, celui d'Athur Bender qui découvre que sa femme lui a caché une partie de sa vie. A Jérusalem, celui d'un père qui adresse une lettre émouvante à son fils Dov dont il n'a jamais su être proche. A Oxford où une Américaine, Isabelle, venue étudier outre-Atlantique, tombe éperdument amoureuse du fils d'une étrange antiquaire dont l'existence est dédiée à la restitution des biens juifs confisqués par les nazis. Et le destin du poète Daniel Varsky enfin, qui confie à une certaine Nadia le bureau si particulier. L'écriture envoûtante de Krauss, son sens prodigieux de la construction d'un roman (elle retombe toujours sur ses pattes et ne nous cause aucune peine à suivre l'écheveau de ces histoires) ainsi que sa capacité à ouvrir des tiroirs, à les refermer discrètement, à en laisser d'autres entrouverts, donne à ce roman une dimension mystérieuse singulière. Comme avec son précédent livre L'Histoire de l'amour (déjà évoqué ici l'an passé), on ne lâche pas les pages de cette grande maison.

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