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L'Italie pour écrire

Dominique Fernandez, dans L'Art de raconter, somme érudite d'un grand lecteur percutant, à lire comme on boit une bière (Grasset et Livre de Poche), souligne que ce n'est pas un hasard si l'Italie sauva Stendhal de n'être fixé que sur lui : "Question : si les romanciers ont souvent été voyageurs, pourquoi l'Italie est-elle le pays romanesque idéal? Stendhal, lui, aurait la réponse toute prête : parce que l'Italie est le pays de la passion, le pays où l'action suit immédiatement la pensée, le pays du drame et du mélodrame. En France, on se regarde vivre; en Italie, on vit."

Commentaires

  • oui très juste comme on pourrait ajouter qu'en France on s'écoute parler quand en Italie on parle en s'écoutant...toujours l'image qui sort du son...kally définitivement back on the block

  • OUI. Et l'Italie est musique. Sa langue est musique. Sa démarche est musique sans son. Son farniente est silence sonore. Son arte de vivir est musicalité. J'aime. Et d'ailleurs, té, je vais prendre illico un billet easyjet pour Naples, que ça va pas traîner, té.

  • avant de t'en easyjeter un, écoute voir ( c'est l'expression qui convient) un peu de Paolo Conte...

  • j'ai toujours aimé cette expression... Comme "fais voir", "montre un peu", "dis-moi c'est quoi"...
    Paolo est l'un de mes chasse-spleen préférés, avec le moulis éponyme...

  • le chasse- spleen, quelque oratoire ( oratorio entendu hier soir d'entre glou glou avé poteau photographer), en voilà un véritable moulis à paroles...

  • Vive les seconds, surtout en milieu Cru.

  • Ce livre m'a enchanté et décomplexé par rapport à l'écriture

  • LeoNemo, peux-tu nous dire en quoi ce livre de Fernandez possède un tel pouvoir?

  • pour simplifier, écrire sans chercher trop vite un effet de style mais aller directement à l'histoire, les faits, rien que les faits , ensuite seulement en cas de grande forme s'intéresser au style...Tenter d'abord d'essayer d'imiter Stendhal qui écrit la Chartreuse en 52 jours avant de tenter de singer Flaubert...Sortir du bain de Minuit...De toutes façons écrire est ce qu'il y a de plus difficile après vivre avec une femme quand on a la malchance de ne pas être pédéraste, ça vaut quand même le coup d'essayer...

  • Je reconnais là la lecture scrupuleuse des premiers chapitres de la "somme" de Fernandez. Oui, nous revenons toujours à la désinvolture géniale, et si enviable, de Stendhal. Flaubert fut un besogneux (de génie), à côté de lui.

  • Mais ne jetons pas trop vite le bébé génial Flaub' avec l'eau de la lessiveuse des années 50, j'essaie auusi de gueuler mais sans faire trop de bruit, à cause des voisins...Nous sommes vendredi matin je suis seul chez moi avec mon chat et mon ordinateur, que demandez de plus? je me (re)mets
    au prologue de LEO NEMO L'ETERNITE qui en sera en même temps l'épilogue, tu es aux premières loges, Léon...
    il y a bien d'autres choses dans le livre de Fernandez, bien sûr

  • Bon vendredi d'écriture alors, Leo!
    Oui... Je lisais avec les cafés matinaux, là, les pages où il dézingue Borgès et fait l'éloge du "réalisme magique" de la littérature sud-américaine du XXè. Jubilatoire!

  • Le problème c'est que j'aime autant Borges que Garcia Marquez est-ce que ça se soigne?

  • Tous les prétextes sont bons pour s'arrêter d'écrire le roman, tu vois, mais nous y sommes tout le temps dans le roman alors...

  • Ferme ce blog et ECRIS!

  • C'est ce que j'ai fait mais, tu sais, je n'ai écrit, le vendredi, que le matin; l'après-midi c'est une autre forme de littérature qui m'occupe, orale...Pendant ce temps-là, comme tout le temps, le "livre " continue quand même à "s'écrire."..;Comme dit Bobby, comprends qui peut....Demain je m'en vais à Mouans Sarthoux(06) où je sais rencontrer d'autres scribes...

  • Oui, belle image, beau concept : "pendant ce temps-là, le livre continue de s'écrire"...
    Quel plus belle sensation que celle de se sentir immergé dans un work in progress, surtout un roman. Celle de parler, marcher, regarder, dormir, rire à travers le personnage auquel nous donnons forme peu à peu, cet "être" impalpable qui nous habite, nous obsède et nous envahit avec tant de bonheur? Oui, "être" dans un roman est l'une des plus grandes joies de l'existence, lorsque l'on fait de l'escrime avec la littérature.

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