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corrida

  • ajetez-le!

    Une merde !..
    Je n’imaginais pas que l’on puisse laisser sortir un tel ramassis de lieux communs sirupeux, un discours de la bêtise qui se croit novateur en plus, sur
    la tauromachie ! : Une sous-espèce de présentation et d'éloge mou, sans relief, sans aucune âme, avec un vernis de connaissance pompé sur wikipedia et vu, vite, depuis des gradins...  Outre le fait que le livre soit rempli jusqu’à ras-bord d’inexactitudes, de platitudes et de fautes (même d’orthographe un peu partout !), qu'il soit à peine écrit en Français, ce parallélipipède de papier se veut avisé, fait l’intelligent. Or, c'est une aberration indépassable sur le sujet. J’ose à peine vous donner ses références –mais comme ce sont les seules qu’on puisse lui attribuer, les voici : Marine de Tilly, Corridas, De sang et d’or, Ed. du Rocher, 19,90€ Oubliez !


  • Chabal, les toros et Paquito

    ef366ad9eb30c20aac09732056965a37.jpegLe Hmmmmm… poussé par le public des stades lorsque Sébastien Chabal prend le ballon ovale et le Hooouuuu… que celui des arènes pousse lorsqu’un énorme taureau jaillit du toril, ont partie liée. Ils expriment la nostalgie des origines. Il semble révolu le temps  métrosexuel où le monde n’avait d’yeux que pour David Beckham et ses clônes ou pour les éphèbes du Stade Français propres et nets, façon pub pour produits de beauté masculins. Voici revenu le temps de l’homme des cavernes, de ce fond d’animalité qu’on croyait disparu au cœur de la nature humaine, urbaine et lisse. Une soif de Sauvage gronde dans les tribunes des stades de rugby, à la faveur d’une Coupe qui sacre la force davantage que la tactique. Elle ne doit pas être confondue avec la sauvagerie mâtinée de haine ayant cours dans certains stades de foot. Aux corridas, c’est pareil : la corpulence d’aurochs est admirée. Il faut du brutal et du costaud partout. De l’être préhistorique. Des cheveux longs, de la barbe, des carrures sorties de la BD Rahan. Les ados surnomment Chabal Hulk. En trois mois, le rugbyman est devenu une star absolue, à son corps défendant. Passé du stade « inconnu au bataillon » au statut de people du Stade de France. Cet engouement est de bon aloi. En exultant, les spectateurs (certains se déguisent en Chabal) expulsent cette part manquante d’une société où le politiquement correct cerne, puis noie toutes les strates du comportement. Et il ne s’agit66158a2241dc4df6d6f5832de759990a.jpeg pas de violence, mais de joie. Celle de projeter sur un athlète au look antique les fantasmes de combats âpres et loyaux. Chabal est là pour enfoncer une ligne adverse, mais c’est un combattant armé de respect. Dans l’arène, le frisson provoqué par un de ces taureaux échappés d’une gravure de Goya, renvoie à un temps finalement cyclique. Rien n’est jamais irrémédiable, sauf la mort, nécessaire, du taureau. Les opposants à la corrida, dont le lobbying est plus puissant lui aussi, ne feront pas de différence entre une bête effilée comme un sanglier corse et une autre surarmée accusant 600 kg sur la balance. Donc, qu’importe. Avec un « toro-aurochs » le combat est plus dur, plus équitable. Et le respect reste l’arbitre de chaque corrida. Le public réclame davantage de spectacle, des jeux du cirque. Rome ! Il espère que Chabal prendra le ballon à chaque percée bleue. Qu’il envisage de faire un tour chez le coiffeur-barbier devient une rumeur nationale. La menace d’interdire la corrida aussi. Ce retour à l’âge de fer ou de pierre, à l’heure où les ours blancs luttent pour leur survie sur une banquise fondante, est salutaire. Il exprime une résistance. Une morale ded4120b9e133739f2df5255d05aa88493.jpg la solidité. Une éthique homérique. podcast

    Et le plus savoureux est que Chabal et les beaux taureaux se retrouvent unis dans la ferveur, lorsque à chaque match de rugby, les  « bandas » (ces orchestres de rue sont tous du Sud-Ouest : ceci explique cela) entonnent, comme à chaque corrida, Paquito chocolatero, ce paso doble taurin symbole de fiesta, de feria, de gaîté partagée et de rassemblement, toutes origines confondues . Car c’est un hymne à la joie qui met immédiatement le feu du bonheur et qui n’a pas la morgue guerrière de la Marseillaise ni le ton rogue et  mortifère de la Lettre de Guy Môquet. Il soulève les foules. ¡Ola !  Léon Mazzella

    PS : je devrais citer aussi Vino griego, fameux chant de fin des fêtes de Dax, tous foulards rouges tendus à bout de bras dans les Arènes d'abord, lorsque toutes les bandas sont dans le ruedo, et qui marque -à l'instar de Pobre de mi à la fin des Sanfermines, les fêtes de Pampelune-, le début de l'attente : à partir de ce chant, il ne reste plus qu'un an à tirer avant de revivre l'ouverture des Fêtes!.. Vino griego est aujourd'hui souvent donné (mais peu entonné) dans les stades (pendant cette Coupe, c'est le cas) et ça réchauffe les coeurs. Moi, ça me rappelle chaque fois Dax, en particulier la fin de Toros y Salsa de septembre 2002. Les larmes aux yeux je te dis, oui!..

    Photos : Chabal, avec ou sans cheveux, ne produt pas le même "impak".

    Toro de Osborne.

    Lien media : Paquito chocolatero, à écouter en lisant ce papier. (Pour écouter Vino griego, rendez-vous sur radioblogclub.com : zik seule, ou bien sur UTube : ils ont la video en plus!)

    ¡Olé!