Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Sidérant Sirât

    Capture d’écran 2025-10-21 à 07.26.35.png

    Vu enfin Sirât, hier, avec un Sergi Lopez impérial. Ce film envoie du lourd, du très lourd, et je n’en raconterai presque rien. Une rave-party clandestine et l’armée qui surgit. Une échappée plus ou moins belle. Un périple dans le désert marocain où rode une atmosphère de guerre en gestation, figure une épopée qui ne fait pas du tout penser à Mad Max. Le fil directeur? La recherche de Mar, la fille perdue depuis cinq mois et adepte des raves, la prochaine prévue aux confins du désert mauritanien pour but. Tenter tout pour la retrouver. Des relations humaines entre paumés, l'espoir chevillé, puis le désarroi d'un autre perdu et son jeune fils, les accidents tragiques qui émaillent le récit, la musique entêtante, la pellicule humble, touchante - les cadrages sont d’une confondante réalité à l’instar des regards, des silences, des cris, de l'hostilité du paysage, de l’extrême violence osée par le réalisateur, Oliver Laxe, qui est d’une audace sans limites, font de ce film marquant, qui prend peut-être davantage au corps qu’à l’esprit, une carre dans le manche de notre Opinel cinéphile. On ne peut ni ne veut rien en dire afin de préserver sa substance, sa subtilité, ses fulgurances, ses coups de théâtre. Un sidérant coup de maître qui sonne le spectateur comme s'il venait de doubler Robert De Niro dans Raging Bull ou Hilary Swank dans Million dollar baby. L.M.

    ---

    En salles. Prix du Jury à Cannes l'an dernier.

    Capture d’écran 2025-10-21 à 07.27.08.png