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Puisque Proust déclenche...

...En voici une, cueillie dans A l'ombre des jeunes filles en fleurs :

Quand on aime, l'amour est trop grand pour pouvoir être contenu tout entier en nous; il irradie vers la personne aimée, rencontre en elle une surface qui l'arrête, le force à revenir vers son point de départ, et c'est ce choc en retour de notre propre tendresse que nous appelons les sentiments de l'autre et qui nous charme plus qu'à l'aller, parce que nous ne reconnaissons pas qu'elle vient de nous.

...Alors qu'en réalité -ou plutôt dans une scène décrite avec humour par Roger Nimier, dans son roman Les Epées : "je" dîne en tête-à-tête avec elle (et l'amour que je lui porte), lorsque soudain, je sens quelque chose... je me crois aimé, je vérifie... et ce n'est que le pied de la table qui touche ma chaussure.

Mais bon. (Tant de mains pour transformer le monde et si peu de regards pour le contempler. Julien Gracq).

Commentaires

  • bbbbeeeeeaaauuuu !!!!

  • Est-ce pour cela " ce choc en retour de notre propre tendresse" que l'amour se transforme souvent en "poison à l'unilatérale..."

  • pas toujours... parfois... restons positifs !

  • Ben... Sauf à léviter ou à les faire tourner (les tables comme les têtes), je ne connais aucun designer qui en ait fabriqué sans pieds...

  • m'est avis que l'aut' gazier, le ci-devant dont la bafouille est à crécher dans son bout de zone ci-dessous, voulait y donc causer qu'en ces matières de bouquinistes " y'avait pas d'amour d'heureux". c'est forcé que ça se peut pâs c'tte affaire. Ben tas de patates douces à la peau duraille, sans quoi, si ça se coinçait au coin de la première page venue le bonheur, les liseurs iraient ailleurs se renifler leur eau de rose, et pfuit tu persd la poésie et le reste, hé faut pas nous prendre pour des cèpes non plus, y'a pas à tortiller du croupion , t'sais quoi, tiens comme la Kim Novak, oui da, juste avant que le Fredo Chickok tu lui colles une bonne chicorée à rousse, en lui balançant que la môme caca l'avait aucune raison de s'en faire, vu que son talent en général l'était assise dessus...bref juste c'qu'y faut dans la vraie vie des gens pour s'écraser sa madeleine...ma bourgeoise c'est son blase, tu mords l'esprit petite gosse des sables?

  • ouaip!...

  • Juste Môssieur Proust. Incroyablement juste. A la nuance prét... quand on S'aime Soi même vraiment alors l'amour qui circule en nous irradie et ne peut être contenu. Il pétille par tous les pores de notre être, sans limite et il peut alors donner et recevoir. Et si un autre ne l'accueille pas, c'est sans importance, l'amour rebondira ailleurs. Il y a la vie pour cela, toute la vie, et c'est beaucoup. Rien n'est immuable.
    S'aimer et Aimer tout court avant de penser à aimer un autre précisemment. Sans celà, on attend de l'autre qu'il nous renvoit quelque chose qu'on identifie à l'amour mais qui n'est qu'une projection de notre attente.
    Laissez vos deux pieds sous la table et promenez les, vous en croiserez d'autres, c'est une évidence, si tel est votre désir réel. Je pense, je n'ai aucune vérité, et puis tout bouge, tout le temps. Les pieds et les pensées....

  • Bien sûr la projection, chère Aude. Mais Proust dit des choses plus simples encore, je crois (: ma tendresse est méconnaissable, car enrichie de sa perception par l'autre -imposée par moi, certes). L'autre pour miroir : narcissisme basique. Proust le démontre à chaque page de la "Recherche", ou presque. Il s'agit -seulement- de savoir distinguer, dans ce "retour", le sincère de l'intense.
    Quant aux pieds, c'est une autre histoire. Et c'est toujours la même histoire.

  • "Tant de chaussures qui cherchent l'aventure et si peu de coeurs pour les embarquer"

    Merci Mr Gracq!

  • Si j'étais pas escargot, je chercherais coeur à mon pied, té!..
    (l'escargot est un gastéropode : il a l'estomac dans les talons : il a toujours faim et c'est pourquoi il va toujours ventre à terre jusqu'à la salade!
    Tandis que le cordipode, s'il ne fait pas attention, il piétine son coeur en marchant jusqu'à sa supposée promise!
    Quant à celui qui a le moral dans les chaussettes, on l'appelle pas, ou bien on le dit flagadaforme).

  • bien vu le dernier com Léon , to proust or not to proust , au fait dommage que Aude n'est pas d'adresse blog, ou en a t'elle et le cache t'elle ? , cela promettrait de joli lecture et on en a bien besoin en ce moment ! ( on=moi , narcissisme primaire, humm ! ouaip )

  • Thanks a lam, lot! Non, Aude n'est pas blogueuse mais elle est prêteuse. Mais si tu nécessites de jolies lectures, avance donc quelques critères et nous parviendrons, foi de raton, à rassasier ton appétit.
    Tout Proust or not tout Proust, that is the real question...

  • that's a lot ! demasiado

  • Tout ça me paraît bien loin de la réalité qui, elle, est toute proche (je dirais même tout contre)ou de l'art de Kally de citer les bons morceaux. Je suppute une citation de Brel à venir. Le tout est de trouver laquelle. Léon, tu ne joues pas ; c'est trop facile pour toi.

  • "Quand on n'a que l'amooooooouuuur, à s'offrir en partage..." : Celle-ci?...

  • Non, pas celle-là.

  • ne me quitte pas...

  • alors laquelle de Brel cher Fisso car il conjugue l'amour à tous les temps, tous les stades du pire au meilleur, du début de relation à la fin... je pense à Madeleine, quand on que l'amour oui, la Fanette, les vieux amants aussi (magnifique)...
    donc ?

  • laquelle alorreu...

  • Moi je vote pour "les vieux"!!! ho allez Kally, on peut rigoler non?

  • ...

  • LooL!!

  • ppfff.... que de mystères... pas drole

  • Et c'est Lake o'nick qui gagne une tringle à rideau. Mais attention, ce n'est pas toute la chanson. Et un grand merci à Babelle pour sa Looolcontribution.

  • J'avais sauter une ligne. Donc, un grand merci à Babelle qui n'était pas si loin que ça avec Les Vieux.

  • sacré Lake o'nick, comme quoi c'est bien les plus courts les meilleurs...bon, pourra sûrement pas venir chercher se tringle à rideau ce bon vieux Lake, parti faire la nique à certaine irish girl conne et marrante...donc m'a mandé à sa place...

  • Je n'ai pas lu Proust ( pas encore ) mais je trouve cette phrase très belle, l'association de l'amour et de la mémoire, de l'allant, du mouvement, de l'energie et de la tendresse.
    Merci pour vos coms chez moi, j'en suis très touchée car je considère votre blog, que je découvre à peine, d'une qualité et d'un ton qui me plaît bien.

  • Touché aussi, d'avoir vu ce blog référencé parmi vos "Belles escales". Et comme j'apprécie le votre, j'ai fait de même. A vous lire, Caro.

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