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  • Décidément...

    medium_L7103.jpgFemmes de soie et autres oiseaux de passage, un beau bouquin de poésie de 200 pages, rehaussé d'un dessin de Francine Van Hove, est l'anthologie de mes meilleurs poèmes publiés en plaquettes -et inédits pour la plupart, depuis vingt ans et des poussières. Ils sont tous dédiés à LA femme. Séguier, son éditeur depuis décembre 1999, ne l'exploîtera plus. J'ai acquis ses derniers exemplaires. Je les cède, ici, pour 12€ port compris. Sommaire : Femmes de soie, Désert provisoire, L'ortie, L'aube, Nuit siamoise, L'harfang, L'oiseau, Chair et feu, Corrida, Azka...

    leon.mazzella@wanadoo.fr

    4 de couv. : "Du haïku amoureux au poème érotique, de l'éloge au cri, de l'envoi à la copla pour dire l'amour ou pour chuchoter la mort, de la femme croisée dans la rue à celle que l'on a aimée longtemps, de l'amante éphémère à la mère -entre toutes les femmes-, tous ces textes, écrits entre 20 ans et 40 ans, disent toujours l'émotion avec une sensibilité à fleur de peau, et décrivent les sensations avec une extrême justesse. Femmes de soie rend amoureux. Du texte, de l'amour, de la vie. Et donne envie de vivre pour aimer." 

     

  • Faites un geste

    medium_la_corrida_du_19_avril.pngAchetez ce livre, ses droits sont reversés à l'association "Vaincre le cancer".

    Il s'agit de haïkus taurins qui disent les dernières heures de la mère de l'auteur.

    Par métaphore, il s'agit d'un vrai combat.

    Les poèmes sont illustrés d'aquarelles originales de Catherine Delavallade.

    Atlantica en est l'éditeur depuis 1998, mais il ne l'exploite plus, alors j'ai acquis 100 des derniers exemplaires avant pilonnage, il y a quelques jours. 

    je le cède pour 10€ port compris.

    leon.mazzella@wanadoo.fr 

    EXTRAITS (4 de couverture) :

    "C'est la recherche du si lent silence du geste. C'est une danse profonde et noire, c'est une écriture, une calligraphie d'ombres. A chaque passe, le torero gagne un surcroît de soleil. La mort le frôle en signant le sable, le froid monte en lui et ligote sa parole... Le torero conjure cinq cents kilos de vent noir. Chaque passe est esquive et la mort n'est jamais feinte. Elle est blanche comme le lait maternel..."

    C'est l'histoire d'une pelea mise en mots et en lumières. Le toreo, ou plutôt la chorégraphie du combat tauromachique, habite l'auteur. "La Corrida du 19 avril", c'est un bouquet de coplas désordonnées, une corrida douloureuse, la musique crue, et noir carmin, d'une danse particulière. La corrida comme métaphore de la mort d'un être cher, en somme. Un livre d'une force peu commune, d'une émotion extrême."

    PAGE 18/19 :

    "La peur est un vent de malheur,

    un tremblement inaudible.

    Il a peur de la peur et ça passe,

    ça froisse bruyamment

    comme les draps séchés

    longtemps au soleil,

    il voit le sourire de sa mère

    les bras chargés de linge blanc

    et ça passe et ça froisse, le long toro long

    passe, longtemps il passe. Long.

    Rouge et noir est le sourire de celle qui part.

    Silence blanc.

    Fils : no llores."

     

     

     

  • Work Out of progress...

    medium_cali.jpegLa première fois que j’ai vu Ileana, je l’ai trouvée franchement sexy. C’était au journal. Elle postulait pour le poste de reporter spécialisé en  arts plastiques, déco, archi, design... Je voulais doper ces pages-là, et j’avais passé une annonce qui m’avait valu une avalanche de candidatures. Une consoeur m’avait recommandée Ileana. Je rechignais à recevoir une journaliste surdimensionnée pour le poste que j’avais à offrir : elle était elle-même archi et designer, et donnait des articles de fond dans les revues spécialisées. Son nom était déjà respecté de lamedium_DSCF0590.JPG profession. Sa jeune signature ne m’était pas inconnue. Je la reçus. Ileana faisait montre d’un gniac terrible et je pouvais lire une détermination dans son regard, qui renvoyait le mot pugnacité à la cave. Ce n’était pas la nana sûre d’elle, échappée d’une publicité pour déodorant. Non. Ni blonde, ni carrée, ni yeux bleus, ni sex-appeal de série. Rien de tout ça. Pas non plus le profil de l’intello qui affecte une absence permanente de sourire afin de faire sérieux, mais qui fait aigre, et qui finalement se rend antipathique. Pas éblouissante de prime abord. De ces femmes, qui ont une telle présence lorsqu’elles arrivent quelque part, que le niveau sonore baisse aussitôt d’un ton et que tous les regards se portent vers elles. C’est ainsi qu’elle m’apparut. Brune, les yeux noisette, les sourcils noirs, la bouche pulpeuse, un sourire vrai, des seins magnifiques, grande, une plastique à tomber. Elle s’est assise naturellement face à moi en laissant glisser son sac –sans chercher à le poser ou l’accrocher, et sans cesser de me regarder. Elle me parlait déjà avant même d’avoir prononcé un mot. Je lus dans ses gestes sûrs qu’elle n’était pas entrée sans intention et qu’elle ne sortirait d’ici qu’augmentée d’une promesse solide. Avec un engagement de ma part.

    medium_arton71151-120x106_2.jpg

     

  • marilyn

    medium_mary.jpgElle est en face de moi, étendue sur un poster, la photo est en noir & blanc, signée Bert Stern, elle masque son visage avec sa main droite comme une gamine espiègle qui sait qu'elle vient de faire une bêtise, elle est plus touchante que nue. Ses jambes ont le poids des ans, déjà, elle est jeune pourtant, si 42 ans sont jeunes (je le crois), elle ne sait pas qu'elle va mourir dans deux mois, elle semble shootée, ou ivre de vin de bordeaux (imaginez seulement que vous dégustez un 1959 ou un 1961 aujourd'hui!), elle pose, elle dépose, elle rend les armes, elle les a peut-être déjà rendues, elle est belle, elle est même très belle, au faîte, elle est accomplie, mûre et peut-être trop mûre comme on le dit d'un fruit, d'une figue prête à tomber. Nous savons sa chute imminente et cela obère complètement notre regard sur elle. Elle est affichée dans ma chambre, face à moi, face à mon lit, je suis couché, là, je la regarde -que dis-je : je la contemple, seul, trop seul, et cette affiche m'accompagne (pour diverses raisons inavouables ici). Marilyn est devenue -moi qui ne m'en souciait guère-, une compagnie, une sorte de confidente. Un papier glacé peu anodin. Mais glacé.