Besoin de nature
Dans sa "Philosophie légère de la mer" (Les Equateurs), Cécile Guérard (www.cecile-guerard.com), peintre et écrivaine subtile et trop rare (elle avait donné une "Petite philosophie pour temps variables" à La Table ronde, que l'on se prit à offrir, à offrir...),cite ceci, de Karl Gottlob Schelle ("L'Art de se promener") : " La bienveillance, la cordialité, la franchise, s'installent dans le coeur qui s'ouvre à la nature; le genre humain, qui cesse de s'agiter dans l'arène des grandes passions telles que l'envie, l'avidité, l'égoïsme, apparaît, dans le miroir de la nature, dans une lumière plus pure. Un homme qui n'est pas dégénéré se sentira oppressé dès qu'il sera resté quelque temps sans voir la nature".
Et Cécile Guérard de poursuivre : "Aller se promener est une mesure de précaution à prendre avant d'envoyer tout promener. Un principe de sagesse en somme. "Ne pense pas à toi; regarde au loin", recommande Alain au mélancolique."...